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Ici vous retrouverez divers contenus liés à l'art poétique, comme les diverses formes de poésie et d'autres choses.

Le poème en prose[]

Le poème en prose est « une forme du discours oral ou écrit qui n'est soumise à aucune des règles de la versification » (dict. Le Robert), comme l'illustre Molière dans Le Bourgeois Gentilhomme « tout ce qui n'est point prose est vers; et tout ce qui n'est point vers est prose. » (Acte II, scène IV). 

En 1842, Aloysius Bertrand publie un recueil de poème en prose Gaspard de la Nuit. C'est cette parution qui officialise le poème en prose. Cependant, il y a eu des précurseurs tels que Evariste Parny avec Les Chansons madécasses en 1787 et Alphonse Rabbe avec l'Album d'un pessimiste en 1835. Aloysius Bertrand étant français, ce type de poème est longtemps resté spécifique à la France. Ce n'est qu'à partir du XXe siècle qu'il s'étend dans les pays frontaliers dont la France mais également en Amérique et au Japon. 

Cette forme de poésie n'est pas réglementée par la versification qui est l'ensemble des techniques employées dans l'expression poétique traditionnelle. Ce type de poème représente donc pour le poète une grande liberté d'expression. Il contient des procédés issus du langage courant, comporte des vers inégaux et est dépourvu de rimes et de strophes. C'est pour ces raisons que dans un premier temps, il apparaît comme un texte commun même s'il renferme une langue poétique qui cherche à surprendre et émouvoir. Il se distingue donc des autres poèmes classiques, bien qu'ils aient tous les deux la même fonction qui est de faire passer des messages et des émotions au lecteur.

Chez Baudelaire, le poème en prose représentait un moyen de se rapprocher d'une réalité supérieur à laquelle l'ancienne poésie ne pouvait pas accéder. Depuis le début du XXe siècle, le poème en prose s'est beaucoup transformé et diversifié. Il a accueilli l'humour et l'insolite. Cette tendance, que l'on trouvait déjà chez Baudelaire et Rimbaud, s'est accentuée durant les cinquante dernières années. 

Exemple de poème en prose :

Spleen cde paris

Baudelaire, Le Spleen de Paris, 1867

«

La petite vieille ratatinée se sentit toute réjouie en voyant ce joli enfant à qui chacun faisait fête, à qui tout le monde voulait plaire; ce joli être, si fragile comme elle, la petite vieille, et, comme elle aussi, sans dent et sans cheveux. 
Et elle s'approcha de lui, voulant lui faire des risettes et des mines agréables. Mais l'enfant épouvanté se débattait sous les caresses de la bonne femme décrépite, et remplissait la maison de ses glapissements. 
Alors la bonne vieille se retira dans sa solitude éternelle, et elle pleurait dans un coin, se disant: - " Ah! pour nous, malheureuses vieilles femelles, l'âge est passé de plaire, même aux innocents; et nous faisons horreur aux petits enfants que nous voulons aimer! " 

»

— Baudelaire, « Le désespoir de la vieille », Le Spleen de Paris

Le Rap comme poétique[]

Le ghetto

Le rap est un style de musique soutenant un chant aux paroles, improvisées ou non, scandées sur un rythme très martelé. L'expression to rap signifie en effet bavarder sur un fond rythmique dans l’argot noir américain. Nous comprenons ainsi que le rap est né dans l’Amérique noire. On rattache souvent ce style musical à son courant le hip-hop qui s’est développé dans les années 70.

Le rap a diverses origines textuelles et musicale:

  • Les griots africains
  • Le gospel
  • Les dozens
  • Les sounds systems jamaicains
  • Le funk
  • La musique électronique

Le rap : reflet d'une réalité[]

Ab 2

Abraham Lincoln, initialement peu favorable à une abolition générale de l’esclavage, su se laisser convaincre par le courage des soldats noirs et devint un abolitionniste convaincu. Il fut assassiné et sa mort marqua un coup d’arrêt dans les réformes et l’intégration du peuple noir dans la vie politique et économique du pays pour près d’un siècle.

Si l’esclavage dura plus longtemps aux États-Unis que dans d’autres pays c’est pour une part à cause de l’isolement du peuple noir, qui ne parvint que très tardivement à coordonner son combat avec le mouvement abolitionniste blanc. Car c’est un fait, le système esclavagiste n’a pas été abattu par des révoltes d’esclaves, mais par une guerre entre « blancs » dont l’esclavage était seulement le prétexte ou la justification : la Guerre de Sécession.

Cette Guerre civile survient à la suite de l’élection d’Abraham Lincoln, président du Parti Républicain sur un programme politique hostile à l’aristocratie sudiste et à l’extension de l’esclavage dans les nouveaux territoires de l’Ouest. Pour les planteurs du Sud, favorables à une économie fondée sur l’esclavagisme cela signifie que tôt ou tard l’esclavage sera contesté par le nouveau président. Ainsi, dès février 1861, sept États du Sud se proclament indépendants afin de préserver le système esclavagiste, et Lincoln déclare qu’il s’agit d’une rébellion. L’attaque par les Sudistes confédère de Fort Sumter le 12 avril 1861 déclenche la guerre Civile.


La guerre civile

Ce conflit amène à une prise de conscience chez le peuple noir qui perçoit cette guerre comme une chance unique de détruire le système esclavagiste : certains esclaves ou affranchis du Sud fuient vers le Nord, d’autres (les Noirs libres du Nord) s’enrôlent dans l’armée (les soldats en tunique bleue). Mais pourtant l’espoir que représentait la Guerre Civile pour le peuple noir américain s’estompe.

Ainsi, après l’abolition de l’esclavage (le 1er janvier 1863) et la Guerre civil, une période sombre de reconstitution s'ensuit mais ne met pas fin aux discriminations (fondation du Ku Klux Klan en 1865). Entre 1880 et 1910 : lois Jim Crow, le peuple noir est à nouveau exclu et survit dans la pauvreté en marge de la société blanche. La population noire est privée de ses droits par les lois ségrégationnistes votées par les anciens Etats sudistes, et vivent dans la tristesse et la violence des lynchages.

Une prise de conscience tardive[]

Après la 1ère guerre mondial en 1918, les soldats noirs ayant combattu sur le front français rapportèrent des récits étonnants d’un pays ou le racisme était moins virulent. C’est ainsi que les paysans pauvres du Sud déclenchèrent un mouvement massif d’émigration vers les villes industrielles du Nord et de l’Ouest des États-Unis. En l’espace d’une génération le peuple noir américain, essentiellement campagnard à l’origine, devint urbain.

Les Noirs vécurent tout d’abord dans de sordides baraques : les ghettos. Handicapés par l’analphabétisme et la pauvreté ils ont du mal à s’intégrer à la société Américaine blanche. De plus ils sont tenus à l’écart de la vie politique par la ségrégation. Toute réussite leur est interdite. Leur seul moyen d’être reconnu comme américain était par le sport (la boxe, le base-ball, l’athlétisme et basket-ball) et la musique.

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