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«

Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.

»

— « Le Chat »

Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857. Il a connu deux rééditions augmentées en 1861 et 1868. Les résumés qui suivent corresponde à l'édition de 1861.

Architecture

Au lecteur

L'auteur s'adresse au lecteur et l'interpelle sur la condition humaine.Il associe le comportement humain aux pêchés, avec une tendance à l'immoralité et au Mal. Cependant, le sentiment qui lui parait le plus détestable est le « spleen », la tristesse de l'ennui.

Spleen et Idéal

  • I. Bénédiction : L'auteur semble opposer la vie idéale du poète à celle d'une personne plus terre à terre. Il décrit une vie merveilleuse mais incomprise pour celui-ci. Ainsi, il montre une certaine malveillance des autres face à cet homme en quête d'idéal. Il parait rapprocher le poète, des dieux.
  • II. L'albatros : L'auteur compare le poète à l'albatros. Il semble montrer qu'un poète est plein de qualités, qu'il ne peut pas toujours exprimer. En ceci, il peut sembler maladroit et s'attirer les railleries des autres.
  • III. Elevation : L'auteur encourage son esprit à voyager, à rester libre et à se nourrir des choses de la vie. Il semble que ceci lui permette de faire face aux critiques qu'il subit et à trouver le bonheur.
  • IV. Correspondances : L'auteur décrit en quelque sorte, la richesse de la Nature. Cette description se fait à l'aide de correspondances (comparaison, métaphores).
  • V. J'aime le souvenir de ces époques nues... : L'auteur fait part de son intérêt pour l'Antiquité et regrette que l'époque dans laquelle il vit soit si dégradée. Il dépeint un portrait des hommes et des femmes, très sombre. Il termine sur une note plus gaie : la jeunesse.
  • VI. Les phares : Baudelaire rend hommage à plusieurs artistes en les citant et en notant quelques mots résumant leur art. Il définit un point commun à tous : l'exclamation des sentiments, qu'il semble donner en offrande au Ciel.
  • VII. La muse Malade : Dans ce poème, l'auteur interroge sa muse qu'il décrit comme malade. Il fait référence à la mythologie antique.
  • VIII. La muse vénale : Il interroge à nouveau sa muse. Il lui demande ce qu'elle va faire pour ne pas subir la pauvreté : faire la quête ou vendre ses charmes?
  • IX. Le mauvais moine : L'auteur parait décrire les monastères et les mettre en parallèle avec l'âme. Son esprit semble bridé et austère. Il regrette, d'une certaine manière, de ne pas le faire évoluer.
  • X. L'ennemi : Il associe le temps aux saisons de l'année. Il regrette que celui-ci passe trop vite,qu'il l'empêche de finir ce qu'il a commencé et qu'il bafoue son inspiration.
  • XI. Le guignon : L'auteur semble faire référence au travail d'artiste qui met du temps à être reconnu et qui en décourage certains, malgré leur talent.
  • XII. La vie antérieure : L'auteur semble décrire la vie qu'il a menée ou imaginée. Cette vie parait idéale et tranquille, cependant, on note à la fin du poème de la souffrance (contraste).
  • XIII. Bohémiens en voyage : L'auteur décrit le départ et le trajet d'un peuple nomade (« les bohémiens »).
  • XIV. L'homme et la mer : L'auteur montre que la mer et les Hommes sont semblables mais ils sont pourtant, toujours en conflit. L'homme se bat pour ne pas se noyer, tandis que la mer se bat pour se « protéger ».
  • XV. Don Juan aux enfers : L'auteur propose une suite au dénouement de la pièce de Don Juan. Ses proches sont tristes mais Don Juan se détourne d'eux.
  • XVI. Châtiments de l'orgueil : L'auteur relate une histoire théologique à valeur morale. Il énonce le sort qui s'attache aux personnes arrogantes, tel ce docteur qui a perdu la raison pour avoir soutenu Jésus et s'en être enorgueilli.
  • XVII. La beauté : Ce poème ressemble à une allégorie de la beauté. Cette dernière est sans cesse étudiée par les poètes.
  • XVIII. L'idéal : L'auteur semble critiquer les femmes de son temps qui sont trop ternes et pas assez surprenantes pour lui.
  • XIX. La géante : L'auteur imagine sa vie avec une géante (temps antérieurs). Cette vie ressemble à un jeu où tout est démesuré.
  • XX. Le masque : L'auteur décrit la beauté des statues antiques qui séduisent les hommes. Il la rend humaine en expliquant qu'elle pleure car elle est en quelque sorte immortelle. Il la compare aux Hommes qui doivent vivre malgré leur peine.
  • XXI. Hymne à la beauté : L'auteur fait un éloge de la beauté. Il s'interroge sur son origine et lui attribue des bienfaits agréables.
  • XXII. Parfum exotique : L'auteur divague sur l'invitation au voyage qu'apporte une femme étrangère qu'il côtoie : odeur, paysages et tranquillité.
  • XXIII. La chevelure : L'auteur semble associer la chevelure brune et bouclée d'une femme, apparemment étrangère, à la mer et au voyage.
  • XXIV. Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne... : L'auteur semble déclarer son amour pour sa femme. Il associe cet amour à leurs relations conflictuelles.
  • XXV. Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle... : Dans ce poème, l'auteur semble s'en prendre à sa femme. Mais il est partagé entre la beauté et l'horreur.
  • XXVI. Sed Non Satiata : L'auteur semble expliquer qu'il ne peut répondre à toutes les envies de sa femme. Il compare son désir à l'Enfer.
  • XXVII. Avec ses vêtements ondoyants et nacrés... : Il semble faire référence à la beauté de certaines femmes envoûtantes, mais futiles.
  • XXVIII. Le serpent qui danse : L'auteur décrit l'allure de sa femme et de ses déplacements. Il la compare à un serpent qui ondule et l'envoûte.
  • XXIX. Une charogne : L'auteur décrit la découverte d'un animal en décomposition, lorsqu'il était avec sa compagne. Puis il expose que le sort de chacun,est d'être dans cet état après la mort.
  • XXX. De profundis clamavi : L'auteur semble implorer le Ciel. Il est anéanti par le temps qui passe et la mélancolie qui le submerge.
  • XXXI. Le vampire : L'auteur parait décrire l'emprise insupportable de l'amour sur son esprit autant que la mélancolie qui s'immisce dans son âme.
  • XXXII. Une nuit que j'étais près d'une affreuse juive... : Il décrit une jeune femme juive dont il est épris et regrette son insensibilité et sa distance.
  • XXXIII. Remords posthume : L'auteur imagine la mort de sa compagne. Il semble espérer que dans sa tombe elle sera prise de remords concernant son attitude vis-à-vis de lui.
  • XXXIV. Le chat : A travers la description de son chat, Baudelaire décrit sa femme comme une personne froide et cinglante, malgré sa beauté envoûtante.
  • XXXV. Duellum : L'auteur semble relier sa relation amoureuse (amour-haine) à un combat dont l'issue est l'Enfer.
  • XXXVI. Le balcon : L'auteur relate les soirées qu'il a passée avec sa compagne, sur son balcon (soirées d'été). Ce poème est teinté de moments agréables.
  • XXXVII. Le possédé : L'auteur écrit sur le thème du Diable. Il semble prendre le rôle d'un adorateur de l'Enfer.
  • XXXVIII. Le fantôme :
  • I. Les ténèbres : Il semble décrire son état d'esprit très sombre et disgracieux, qui s'éclaire en voyant sa femme.
  • II. Le parfum : L'auteur interpelle le lecteur sur les sensations relatives à l'odorat. Ces odeurs particulières qu'il décrit, semblent caractériser sa femme.
  • III. Le cadre : Il fait un parallèle entre le cadre qui embellit un tableau et les objets qui entourent sa femme. Ceux-ci font ressortir sa beauté.
  • IV. Le portrait : L'auteur semble traduire la perte d'un être cher (mort ou autre) qui matériellement s'efface peu à peu mais qui reste dans la mémoire.
  • XXXIX. Je te donne ces vers afin que si mon nom : Il discute de sa présence posthume et associe sa femme à son art.
  • XL. Semper Aedem : L'auteur décrit son « spleen » qui nait, entre autre, de chagrin d'amour. Il s'adresse à une femme très joviale et semble vouloir croire à l'amour durable.
  • XLI. Tout entière : Charles Baudelaire décrit l'une de ses compagnes et précise qu'il apprécie tout en elle.
  • XLII. Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire : L'auteur compare l'une de ses compagnes à un ange et illustre son statut de muse (tel « un fantôme du Beau »).
  • XLIII. Le flambeau vivant : Il semble associer les yeux d'une muse (son regard) à un flambeau lié à son inspiration.
  • XLIV. Réversibilité : L'auteur semble interpeller un ange et lui demande s'il ressent les sentiments mauvais (angoisse, haine...). Il joue sur la provocation de la réversibilité inversée.
  • XLV. Confession : L'auteur semble relater une balade nocturne avec sa compagne. Au cours de ce trajet, malgré sa gaité légendaire, elle s'est laissé aller à la confidence de son mal être (incertitude du monde).
  • XLVI. L'aube spirituelle : Il parait décrire l'aube, telle une déesse qui met fin aux démons de la nuit.
  • XLVII. Harmonie du soir : Dans ce poème, l'auteur décrit le coucher du soleil, les paysages et les odeurs associées.
  • XLVIII. Le flacon : Ce poème semble traiter de la réminiscence des odeurs. L'auteur parait s'identifier au flacon.
  • XLIX. Le poison : L'auteur parait lister et décrire les différents poisons qui le hantent. La description de leur action est paradoxalement embellie.
  • L. Ciel Brouille : L'auteur observe une métaphore entre le regard d'une de ses compagnes et l'hiver et ses intempéries.
  • LI. Le chat :
  • I. L'auteur parait décrire ce qu'il se passe dans sa tête en reliant cela aux miaulements agréables d'un chat.
  • II. Il semble faire une analogie entre la femme et le chat (le regard, la « fourrure »...)
  • LII. Le beau navire : L'auteur dresse le portrait d'une femme. Il compare les parties de son corps à un bateau, à une armoire, à un boa. Cette description est complétée par des vers en répétition.
  • LIII. L'invitation au voyage : L'auteur parait interpeller une femme et lui décrire une vie merveilleuse, qu'ils pourraient vivre dans les pays orientaux où « tout n'est qu'ordre et beauté / Luxe calme et volupté ».
  • LIV. L’irréparable : L'auteur se décrit comme un homme tiraillé par ses remords, qui le plongent dans une profonde mélancolie. Il parait chercher un moyen de s'en défaire.
  • LV. Causerie : Il semble exprimer que ses relations avec les femmes l'ont blessé intérieurement et l'ont rendu triste et faible.
  • LVI. Chant d'automne :
  • I. L'auteur traduit l'atmosphère de l'automne. Cette saison est triste et sonne la fin de l'été.
  • II. L'automne le rend maussade et il montre qu'il préfère l'été, plus rayonnant.
  • LVII. A une madone : L'auteur semble décrire une femme à la façon d'une sainte. Il sculpterait, en son honneur,son corps dans sa mémoire. Tous ses apprêts sont relatifs aux sentiments.
  • LVIII. Chanson d'après-midi : L'auteur parait décrire l'une de ses compagnes, qu'il apprécie. Elle semble l'avoir tiré de sa mélancolie.
  • LIX. Sisina : L'auteur décrit l'attitude d'une femme guerrière : « Sisina ». Elle présente, tout de même, une certaine sensibilité.
  • LX. Franciscar Meae Laudes : Poème en latin. Il s'agit de l'éloge d'une femme : « Françoise ». Cette femme semble tempérer la mélancolie de Baudelaire.
  • LXI. A une dame créole : L'auteur rend hommage à une femme à la peau noire. Il indique que sa beauté et son caractère seraient appréciés des poètes français.
  • LXII. Moesta et errabunda : Dans ce poème, l'auteur interpelle une femme et se laisse emporter en décrivant la mer.Cette invitation au voyage, semble faire référence à l'univers perdu et naïf de l'enfance.
  • LXIII. Le revenant : L'auteur parait faire une analogie entre son comportement et celui d'un fantôme, auprès d'une femme.
  • LXIV. Sonnet d'automne : Baudelaire s'adresse à l'une de ses compagnes (« Marguerite »). Il semble cacher ses sentiments pour ne pas subir les douleurs de l'amour.
  • LXV. Tristesse de la lune : L'auteur personnifie la Lune et la décrit comme un personnage remplit de tristesse.
  • LXVI. Les chats : Baudelaire parait faire une analogie entre les chats et les Hommes (chacun choisit l'animal qui lui correspond). Il donne aux chats, un caractère mystérieux.
  • LXVII. Les hiboux : L'auteur décrit les hiboux et s'appuie sur leur caractère pour exprimer une idée morale sur l'Homme (il conserve son mal être en tout lieu).
  • LXVIII. La pipe : L'auteur effectue une prosopopée en faisant parler une pipe. Il exprime l'effet de l'acte de fumer sur son être.
  • LXIX. La musique : Il fait une analogie entre la musique et la mer. Il montre que la musique l'enivre.
  • LXX. Sépulture : En imaginant ce qu'un mort entendrait ou verrait de sa tombe, l'auteur parle des différents personnages qui divaguent dans les cimetières.
  • LXXI. Une gravure fantastique : L'auteur semble décrire de façon péjorative, un homme des temps médiévaux.
  • LXXII. Le mots joyeux : Dans ce poème, il semble désirer une mort par torture (mangé par les vers), plutôt qu'un enterrement traditionnel.
  • LXXIII. Le tonneau de la haine : L'auteur décrit la haine comme un sentiment inépuisable qui ne sera jamais comblé.
  • LXXIV. La cloche fêlée : L'auteur parait faire une analogie entre son esprit et une cloche. Rongé par le « spleen », il n'a pas la force de se ressaisir (« cloche fêlée »).
  • LXXV. Spleen : Il semble traduire son malaise qui s'accroit avec le malaise de sa ville (Paris, révoltes).
  • LXXVI. Spleen : Il explique que sa mémoire est pleine de souvenirs qui le rendent mélancolique.
  • LXXVII. Spleen : L'auteur se décrit comme un personnage à qui rien ne plait (tel un roi).
  • LXXVIII. Spleen : Dans un vocabulaire très morose, l'auteur décrit sa mélancolie qui laisse place à ses angoisses.
  • LXXIX. Obsession : L'auteur explique que pour lui, les paysages qu'il voit, sont interprétés différemment. Ces interprétations le renvoient à des idées très sombres.
  • LXXX. Le gout du néant : Il montre dans ce poème, qu'il n'a plus de goût à rien, que tout lui parait sans saveur.
  • LXXXI. Alchimie de la douleur : L'auteur s'identifie à Midas (roi de la mythologie) et explique qu'il transforme tout ce qui l'entoure en déplaisirs.
  • LXXXII. Horreur sympathique : Il semble montrer que c'est le malheur des autres (ou ce qui les rend malheureux) qui le rend heureux.
  • LXXXIII. L'Heautontimoroumenos : Le titre de ce poème se traduit par : « celui qui se châtie lui-même ». En effet, l'auteur semble se battre contre lui-même, il se dédouble, en quelque sorte.
  • LXXXIV. Irrémédiablement : L'auteur décrit plusieurs personnages qui se trouvent dans des situations sans réelles solutions et qui sont pris au piège. Il parait associer ces situations (et la sienne) aux actes du Diable (Mal).
  • LXXXV. L'horloge : Il fait une métonymie : en parlant de l'horloge, il désigne le temps qui passe et qui le presse. Le temps transforme les actes en souvenirs.

Tableaux parisiens

  • LXXXVI. Paysage : L'auteur semble expliquer qu'il veut être au calme pour écrire, quelle que soit la saison.
  • LXXXVII. Le soleil : L'auteur énumère les différents effets du soleil sur son environnement : il fait pousser les cultures, rend les gens heureux, embellit les paysages...
  • LXXXVIII. A une mendiante rousse : Il parait décrire cette fille rousse comme une très belle jeune fille, qui semblerait avoir du succès si elle se montrait nue.
  • LXXXIX. Le cygne :
  • I.L'auteur parait regretter qu'un ancien quartier parisien ait été détruit pour construire le Carrousel. Il semble traduire ce regret par l'intermédiaire des paroles d'un cygne.
  • II. Il parait traduire les effets du changement (notamment de la ville de Paris), où l'on se retrouve à se créer de nouveaux repères.
  • XC. Les sept vieillards : L'auteur décrit des vieillards qu'il a rencontrés dans la rue, un matin. Il les décrit comme des individus semblables.
  • XCI. Les petites vieilles
  • I. L'auteur décrit des femmes âgées, qui ont été flétries par le temps. Il semble les comparer à des petites filles.
  • II. Les femmes vieillies, paraissent, pour lui, des « femmes-muses » que le chagrin a anéanti.
  • III. Il décrit une petite vieille qui se pose sur un banc pour écouter la fanfare des soldats.
  • IV. L'auteur semble dire que les vieilles femmes sont mises à l'écart, alors que lui, connait leur potentiel et les apprécie.
  • XCII. Les aveugles : L'auteur décrit les non-voyants qui vivent dans le noir et regarde toujours en l'air. Il s'interroge sur ce qu'ils regardent.
  • XCIII. A une passante : Il décrit une femme qu'il a croisée brièvement dans la rue.
  • XCIV. Le squelette laboureur :
  • I. Il parait faire une analogie entre les squelettes d'anatomie et les agriculteurs.
  • II. L'auteur s'interroge sur la symbolique de ces corps. Il pense qu'ils sont là pour montrer que le repos éternel n'existe pas.
  • XCV. Le crépuscule du soir : L'auteur assimile la tombée de la nuit à un commencement pour certains individus (voleurs, prostituées...) ; ainsi qu'à une fin pour d'autres (malades, ouvriers...).
  • XCVI. Le jeu : L'auteur relate un rêve, où il a vu le travail des prostituées en maison close. Il subit alors une érection lors de l'écriture de son poème. Une envie le surprend de reprendre ce rêve accompagné de ces milles merveilles.
  • XCVII. Danse macabre : Il semble décrire une femme maigre et très sombre que personne n'approche malgré son apprêtement. Il parait personnifier l'humanité, en montrant que ceux qui l'entourent sont tout aussi sombres qu'elle. Le personnage décrit prend le cadavre de sa bien-aimée, et dansent tous deux au rythme de la musique. Lui, la tenant par derrière, et son corps sans vie ne réagissant pas.
  • XCVIII. L'amour du mensonge : L'auteur décrit une femme et il s'interroge sur la réalité de sa beauté. Quoiqu'il en soit, elle lui plait.
  • XCIX. Je n'ai pas oublié, voisine de la ville... : Il semble se remémorer l'une de ses maisons et les repas qu'il prenait avec sa voisine.
  • C. La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse... : Il imagine que les morts se sentent seuls dans leur tombe et il encourage les familles à venir s'y recueillir.
  • CI. Brumes et pluies : L'auteur semble apprécier les saisons (printemps, automne,hiver), qui l'entourent dans la douce mélancolie.
  • CII. Rêve parisien :
  • I. Il raconte un de ses rêves où tout était merveilleux.
  • II. Cette partie crée un contraste avec la précédente, car l'auteur se réveille et se rend compte de son environnement morne et sombre.
  • CIII. Le crépuscule du matin : L'auteur décrit le lever du soleil sur la ville, les habitants à cette heure et les paysages qui s'éveillent.

Le vin

  • CIV. L'âme du vin : L'auteur fait une prosopopée en faisant parler le vin. Il relate sa création et l'effet qu'il produit sur les buveurs.
  • CV. Le vin des chiffonniers : Il décrit un homme ivre qui imagine se sortir de plusieurs dangers. Il note que le vin permet aux Hommes de se sentir bien.
  • CVI. Le vin de l'assassin : L'auteur semble décrire un homme alcoolique qui a tué sa femme pour pouvoir boire sans culpabiliser.
  • CVII. Le vin du solitaire : Il semble décrire les personnages d'un bar, mais le vin parait plus important que tout le reste. Il lui permet de se sentir bien.
  • CVIII. Le vin des amants : Dans ce poème, le vin semble créer l'univers d'un rêve merveilleux où deux êtres évoluent.

Fleurs du mal

  • CIX. La destruction : Il se décrit comme entouré par le Mal qui conduit ses faits et gestes et l'amène à sa perte.
  • CX. Une martyre : L'auteur parait décrire le cadavre d'une femme décapitée, qui gît dans son lit.
  • CXI. Femmes damnées : Il semble décrire des femmes entièrement dévouées à la religion (des sœurs) qui ont fait vœu de chasteté et ont mis fin à leurs plaisirs.
  • CXII. Les deux bonnes sœurs : L'auteur personnifie la mort et la débauche, et les décrit comme deux sœurs.
  • CXIII. La fontaine de sang : Il relie sa perte de joie à la perte de son sang, qui ni l'alcool, ni le sommeil ne peut arrêter.
  • CXIV. Allégorie : L'auteur semble décrire une femme qui n'a pas peur de la mort, et attire les Hommes par son attitude. Ceci pourrait être l'allégorie de l'esprit de Baudelaire.
  • CXV. La Béatrice : Il semble raconter qu'un groupe d'individus s'est moqué de lui, et que leurs moqueries l'ont touché car dans ce groupe il y avait une femme qu'il aimait.
  • CXVI. Un voyage à Cythère : L'auteur décrit son voyage en bateau autour de Cythère, où il a observé un pendu se faire déchiqueter par des rapaces. L'île était belle mais cette vision l'a dégouté et l'a renvoyé à lui-même.
  • CXVII. L'amour et le crâne : L'auteur personnifie l'Amour et l'Humanité et semble insinuer que l'Amour détruit l'Humanité.

Révolte

  • CXVIII. Le reniement de Saint Pierre : L'auteur discute de l'attitude St Pierre et de Jésus. Il parait apprécier que Jésus ait été renié par St Pierre, par rapport à son comportement.
  • CXIX. Abel et Caïn : L'auteur s'appuie sur le mythe de Caïn et Abel. Les descendants d'Abel ont une vie agréable contrairement à ceux de Caïn. Dans la deuxième partie, il semble montrer la révolte des descendants de Caïn.
  • CXX. Les litanies de Satan : Il parait louer Satan, et se révolter contre Dieu.

La mort

  • CXXI. La mort des amants : L'auteur décrit la mort comme un sentiment d'apaisement. D'un passage bref, tout devient plus agréable.
  • CXXII. La mort des pauvres : Il semble associer « la mort des pauvres » à une consolation, un monde inconnu où tout sera plus agréable.
  • CXXIII. La mort des artistes : En ce qui concerne les artistes, pour l'auteur, la mort parait permettre de s'épanouir dans leur art.
  • CXXIV. La fin de la journée : L'auteur parait associer la mort à une fin de journée où le repos est bien mérité.
  • CXXV. La rêve d'un curieux : Il imagine la mort comme un levé de rideau, mais sans surprise.
  • CXXVI. Le voyage :
  • I. L'auteur décrit les « vrais » voyageurs qui se laissent aller au gré des vents pour découvrir le monde.
  • II. L'auteur semble faire une analogie entre l'Homme et son désir de nouveauté et les voyageurs d'un bateau soumis à une forte houle. On peut imaginer qu'il ne s'agit pas d'un voyage mais de la mort.
  • III. Il parait demander à ce qu'on lui raconte les souvenirs de voyage.
  • IV. Il transcrit différents souvenirs de voyages (paysages, habitants...).
  • V. VI. La transcription des souvenirs continue et s'oriente vers le récit de souvenirs plus sombres.
  • VII. L'auteur s'interroge sur le voyage et se demande s'il faut voyager ou non, sachant que le temps passe vite.
  • VIII. Ce poème fait référence à la mort qui semblerait mettre fin à tous les problèmes de Baudelaire.

Adaptations

Au théâtre

  • Les Vaguants, Baudelaire et les Fleurs du mal, Théâtre du Vieux-Nice, 1967
  • Jean-Christophe Averty, Les Fleurs du mal, Théâtre des remparts à Provins, 1967

Iconographie

Illustrations de 1890 et 1896
Illustrations d'Armand Rassenfosse, 1899[12]

Illustrations de Georges Rochegrosse, gravées par Eugène Decisy, 1910[13]
Gravures et dessins d'Emile Bernard, 1916[14]

Nombre de petites illustrations se trouvent en tête de chaque poème. Elles sont consultables via le lien en référence.

Illustrations de Manuel Orazi, 1934[15]

Sources

  1. Cul-de-lampe, interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  2. 2,0 et 2,1 Édition originale - Notice BnF
  3. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  4. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  5. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  6. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  7. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  8. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  9. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  10. Interprétation par Odilon Redon, 1890 - Notice BnF
  11. Jean Veber, L'ennui, 1896 - Notice BnF
  12. Édition illustrée de 1899 - Notice BnF
  13. Édition illustrée de 1910 - Notice BnF
  14. Édition illustrée de 1916 - Notice BnF
  15. Édition illustrée de 1934 - Notice BnF

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