Sa vie[]
Gérard Labrunie dit de Nerval est né le 22 mai 1808 à Paris. Il perd sa mère très tôt. Gérard, qui souffre de l'absence maternelle, est un enfant grave, passionné d'histoire et de généalogie. Au lycée Charlemagne, il se lie d'amitié avec Théophile Gautier.
A 18 ans, il traduit le Faust de Goethe. On le présente à Victor Hugo. Il participe, en gilet rouge, à la bataille d'Hernani. Bien qu'inscrit à la Faculté de médecine, il décide d'être écrivain, sous le pseudonyme de Gerard de Nerval du nom d'un champ de son grand-père, dont il hérite, en 1834.
Avec l'argent de l'aïeul, il voyage en Italie. Il s'éprend de l'actrice Jenny Colon, en qui il voit la femme idéale. Pour elle, il fonde une revue, Le Monde dramatique, dans laquelle il achève de se ruiner. Pour gagner sa vie, il devient l'un des nègres de Dumas, et écrit avec lui Piquillo, une comédie lyrique dont le rôle principal est tenu par... Jenny Colon.
Gérard de Nerval est devenu une personnalité du Paris littéraire. A 33 ans, il a ses premières crises de folie. Le père refuse de rendre visite à son fils interné. Lequel, provisoirement remis, part pour un périple méditerranéen : son récit, Le Voyage en Orient sera publié en 1851.
A son retour, ses crises se succèdent. Entre 1852 et 1855, il écrit ses plus beaux textes : Sylvie, Les Filles du feu, Les Chimères, Aurélie... Mais la folie gagne. Ses propos deviennent incohérents, ses amis le fuient. A plusieurs reprises, il est interné dans la clinique du Docteur Blanche où sera aussi soigné Maupassant. Lorsqu'il est lucide, il a honte de son mal et se promène la nuit, pour éviter les rencontres. Il vit misérablement, refusant toute aide.
La nuit du 25 janvier 1855, Gérard de Nerval est retrouvé au matin rue de la Vieille-Lanterne, pendu au barreau de fer d'une fenêtre.
Ses écrits[]
- Récits
- 1848 – Scènes de la vie orientale
- 1850 – Les Faux-saulniers, histoire de l'abbé de Bucquoy
- 1852 – Contes et faceties comprenant La Main enchantée (1832)
- Les illuminés, série de portraits notamment Raoul Spifame ou Les Confidences de Nicolas Restif de la Bretone
- Lorely : souvenirs d'Allemagne
- 1854 – Les Filles du feu, recueil de nouvelles
- 1855 – La Bohème galante, recueil de nouvelles comprenant Les Nuits d'Octobre Promenades et souvenirs
- Le rêve et la vie ou Aurélia, recueil de texte comprenant La danse des morts
- 1856 – Le Marquis de Fayolle, roman terminé par Édouard Gorges
- 1888 – Le Prince des sots, roman
- 1909 – Balkis et Salomon : histoire de la reine du matin et de Soliman, prince des Génies
- 1922 – Aventures burlesques et fantasques
- 1927 – Aurélia
- 1928 – Nouvelles et fantaisies
- 2002 – Jodelet ou L'héritier ridicule
- 2011 – Voyages en Europe
- Théâtre
- 1826 – L'académie ou Les membres introuvables
- Les hauts faits des jésuites et leurs droits à la reconnaissance des français
- Monsieur Dentscourt ou Le cuisinier d'un grand homme
- 1837 – Piquillo, opéra-comique écrit avec Alexandre Dumas
- 1839 – L'alchimiste drame écrit avec Alexandre Dumas
- Léo Burckart
- 1849 – Les Monténégrins, opéra-comique écrit avec Jules-Édouard Alboize
- 1850 – Pruneau de Tours, vaudeville écrit avec par Cogniard frères
- 1851 – L'Imagier de Harlem, ou la Découverte de l'imprimerie, drame-légende écrit avec Joseph Méry et Bernard Lopez
- 1853 – Petits châteaux de Bohême, recueil de pièces de théâtre et de poésies
- 1860 – Le nouveau genre ou Le café d'un théâtre, comédie critique terminée par Arthus Fleury
- 1879 – Les Deux rendez-vous, intermède, publié dans l'Artiste[2]
- Poésie
- 1826 – La mort de Talma, élégie nationale
- Napoléon et la France guerrière, élégies nationales
- 1827 – Élégies nationales et satires politiques
- La France guerrière, élégies nationales
- 1830 – Le peuple, poème publié dans le Mercure de France[3]
- 1831 – Nos adieux à la Chambre des députés de l'an 1830, ou Allez-vous-en, vieux mandataires
- 1832 – Le choléra-morbus
- 1854 – Les Chimères, intégré dans Les Filles du feu
- 1885 – Chansons et ballades populaires du Valois réunies par l'auteur
- 1939 – Des inédits de Gérard de Nerval comprenant Han d'Irlande, La forêt noire et Panorama
- Traductions
- 1828 – Faust, tragédie de Goëthe
- 1830 – Poésies allemandes : Klopstock, Goethe, Schiller, Burger
- 1833 – Léonie, ballade de Gottfried August Bürger
- 1839 – La Nuit du nouvel an d'un malheureux de Jean Paul Richter
- 1850 – Le chariot d'enfant, drame en vers du Roi Soudraka, traduit avec Joseph Méry
- 1852 – Le Roi de Thulé de Goëthe
- 1913 – L'Intermezzo de Henri Heine
- 1918 – Autres poèmes de Henri Heine
- 1921 – Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre par Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
- Autre
- 1844 – Le Meilleur roi de France publié dans la Revue pittoresque[4]
- 1855 – Le Diable à Paris. Paris et les Parisiens écrit par un collectif d'écrivains
- Mademoiselle de Champmeslé, article dans l'Artiste[5]
- 1911 – Correspondance (1830-1855)
- 1926 – Notes d'un amateur de musique
- 1943 – Lettres d'amour à Jenny Colon
- 1965 – Histoire véridique du canard, pamphlet
- 1980 – Paris et alentours
- 2006 – Dernières lettres à son père et au docteur Blanche : 1853-1855
- 2011 – Lettres des Dioscures : correspondance de Gérard de Nerval et Théophile Gautier, 1834-1854
- 2013 – Le diable rouge : almanach cabalistique pour 1850, écrit avec Henri Delaag
Iconographie[]
Sur l'auteur[]
Livres |
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Sources[]
- ↑ Consultable sur Gallica - Notice BnF
- ↑ Consultable sur Gallica
- ↑ Consultable sur Gallica
- ↑ Consultable sur Gallica
- ↑ Consultable sur Gallica
- ↑ Dessiné par Nadar vers 1850 - Notice BnF
- ↑ Photographié par l'Agence Meurisse en 1910 - Notice BnF
- ↑ Consultable sur Gallica - Notice BnF
- ↑ Consultable sur Gallica - Notice BnF
- ↑ Consultable sur Gallica - Notice BnF
- ↑ Consultable sur Gallica - Notice BnF