En 1532 est publiée une œuvre anonyme, Les grandes et inestimables croniques : du grant et enorme geant Gargantua. Dans Gargantua, Rabelais se moque particulièrement des moines, qu’il a longtemps fréquentés dans ses divers couvents (les Cordeliers et les Bénédictins) auxquels il s’est confronté en voulant lire la Bible dans la langue originale. Il se moque aussi des théologiens de la Sorbonne qu’il nomme les « caffars ».
En effet, ses écrits ont été censurés à plusieurs reprises par cette université de théologie. Sans la protection du roi, de sa sœur Marguerite de Navarre et du cardinal du Bellay, Rabelais n’aurait peut-être pas pu publier ses ouvrages, d’abord édités sous le pseudonyme D’Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais.
Jean-Sébastien BLANCK (adaptation), Gaëtan NOIR (illustrations), La vie très horrifique des géants Gargantua et Pantagruel, 2018.
En bandes dessinées
Dino BATTAGLIA, Gargantua, 2001.
Jean-Yves MITTON, Michel RODRIGUE, Les truculentes aventures de Rabelais, 2002. En deux tomes : Salade de spadassins à la Léonard et Fricassée de fripouilles à la Gargantua, Hors collection.
Laura BERTRAND, Fais ce que voudras, 2014.
Au théâtre
ARMORY (livret), Antoine MARIOTTE (musique), Gargantua : scènes rabelaisiennes en 4 actes, Opéra-Comique à Paris, 1935.
Jacques NICHET, Les guerres picrocholines, Théâtre du Vieux-Colombier à Paris, 1967. Reprise en 1969.
Jean-Louis BARRAULT, Rabelais, Elysée-Montmartre à Paris, 1968. Reprise en 1969.
Pierre BARRAT, Rabelais en liesse, Place Saint-André à Grenoble, 1974. Opéra-choral.
Marc NORMANT, La Guerre picrocholine 2, Quartier de Caucriauville à Le Havre, 1975.
Alain RAIS et Yves PIERGIOVANNI, Gargantua, Vienne, 1977.
Yvon PRADE, Les Folies de Gargantua, Montpellier, 1979.
Monique GALVIN, Maman Gargantua, Ar-Baradoz à Paris, 1979.
Illustration d'une édition parue entre 1812 et 1832.[9]
Illustration d'une édition parue entre 1812 et 1832.[9]
Illustration d'une édition parue entre 1812 et 1832.[9]
Illustration d'une édition parue entre 1812 et 1832.[9]
Illustration d'une édition parue entre 1812 et 1832.[9]
Frontispice du recueil : « La vie très horrieicque du grand Gargantua père de Pantagruel. »[10]
« Après disner touts allèrent pesle mesle à la Saulsaye, et là, sur l'herbe drue dançarent au son des joyeux flageolets et doulces cornemuses. »[10]
« Les tripes furent copieuses, comme entendez, et tant friandes que chacun en leichoit ses doigts, d'ond fut conclus qu'ils les bauffreroient sans rien y perdre. »[10]
« Et lui furent ordonnées dix et sept mille neuf cents treize vaches pour l'allaicter ordinairement. »[10]
Comment Grandgousier pour accepter paix fit rendre les fouaces.[19]
Comment certains gouverneurs de Picrochole, par conseil précipité, le mirent au dernier péril.[19]
Comment Gargantua laissa la ville de Paris pour secourir son pays et comment Gymnaste rencontra les ennemis.[19]
Comment Gymnaste souplement tua le capitaine tripet et autres gens de Picrochole.[19]
Comment Gargantua détuisit le château du gué de Vede et comment ils passèrent le Gué.[19]
Comment Gargantua, se peignant, faisait tomber de ses cheveux des boulet d'artillerie.[19]
Comment Gargantua mangea en salade six pellerins.[19]
Comment le moine fut festoyé par Gargantua et des beaux propos qu'il tint en soupant.[19]
Pourquoi les moines sont refus du monde et pourqoi les uns ont le nez plus grand que les autres.[19]
Comment le moine fait dormir Gargantua et des ses heures et bréviaire.[19]
Comment le moine donne courage à ses compagnons et comment il pendit à une arbre.[19]
Comment l'escarmouche de Picrochole fut rencontrée par Gargantua, et comment le moine tua le capitaine Tyravant, et puis fut prisonnier entre les ennemis.[19]
Comment le moine se défit des ses gardes et comment l'escarmouche de Picrochole fut défaite.[19]
Comment le moine amena les pelerins et les bonnes paroles que leur dit Grandgousier.[19]
↑Estampe d'auteur inconnu, datée entre 1790 et 1792 - Notice BnF. Légende : « Le fameux glouton nommé Gargantua suivi des cardingots, des evégots, des abbégots et des capucingots, oiseaux très sales, très puants et très voraces ; se transporte monté sur une jument avec sa famille, et va consulter l'Oracle de la Dive Bouteille sur les évènements futurs, mais les destinés qui sont écrites sur les deux tablettes pendantes à deux chaînes arrêtent et saisissent d'étonnement cette suite grotesque. Gargantua, seul digne successeur de Pantagruel persiste à savoir le secret de la Bouteille qui après un bourdonnement épouvantable fait sauter le bouchon, se fend et prononce le mot 'Trinke' et le grand prêtre saisi de respect se promet de suivre les décrets du destin. Dans le fond, on voit un papegot et trois têtes couronnées qui attendent le résultat de la consultation. »
↑Estampe d'auteur inconnu, vers 1800 - Notice BnF. Légende : « Réveillez vous belle endormie // Du grand gobeur des gastronomes, / Admirez le friant tableau ; / Il prend les dindons pour des pommes, / Un cochon pour du fricandeau. »