L'Avare

L'Avare
Harpagon et sa cassette remplie d'or. Gravure de Horace Castelli, sur un dessin de François Pierdon, vers 1850
Auteur(s)	Molière
Genre	Comédie
Affiliation	Classicisme
Première représentation	1668
Première publication
Date	1669
Date	1669
Édition	Jean Ribou à Paris
Édition	Jean Ribou à Paris
Accessibilité
Numérique	Édition de 1910
Papier	Édition de 1986

L'avare est une comédie de Molière en 5 actes et en prose, créée au théâtre du Palais-Royal le 9 Septembre 1668. Le sujet est inspiré d'une pièce de Plaute intitulée " La Marmitte ". Dans cette pièce, Molière visa à dénoncer les Avares: Les gens un peu trop proche de leurs argents. Harpagon (vient du Latin Harpago, qui signifie " Le grappin " servant à prendre et retenir), le personnage principal de l'histoire, fût également joué par Molière. Père de Cléante et d'Élise, il était amoureux de Marianne et de sa cassette d'Or.

Intrigue

Dans " L'Avare ", Molière battit une intrigue psychologique en fonction de son personnage principal, partagée entre ses obligations et son avarice, entre son amour et son argent. Le fait comique de cette pièce vient du fait que sont imposé à Harpagon des dépenses qui le mettent à la torture, mais il garde tout de même le soucis de l'opinion: Il se dit " Riche Bourgeois ", mais pour cela faut-il encore avoir un train de maison, un intendant, des laquais, un carrosse. Il se dit " père de famille ", mais il veut marier sa fille "Sans Dot !". Il est veuf et voudrait se remarier, mais la jeune Marianne est pauvre et pour ce, il faudrait offrir un grand festin .. Harpagon se rend malheureux au fur et à mesure que cette pièce avance, car le vice engendre le vice. Il est toujours inquiet, soupçonneux, il n'a jamais l'esprit tranquille:

Il pense sans cesse à sa cassette d'Or enterrée dans le Jardin. Il en vient même à regarder ses enfants comme une menace, il agît donc contre tout bon sens et se rend vers la folie. Harpagon perdît sa cassette, et se délia d'un monologue des plus célèbres. Seulement, Harpagon retrouva cette dernière et maria sa fille sans débourser quoi que ce soit. Molière pensait cependant que l'on ne puisse compter beaucoup sur l'homme: Qu'il serait Naïveté de croire qu'il soit bon ou raisonnable. Au lieu de rêver d'héroïsme, pratiquons une sagesse modeste : "La parfaite raison fuit toute extrémité, et veut que l'on soit sage avec sobriété. "Poussés jusqu'à leurs conséquences logiques, beaucoup d'intrigues de Molière tourneraient normalement au drame: dans la vie courante, l'Avare ne retrouverait pas sa cassette. Mais il évite d'assombrir ses comédies, car cette dernière suppose une fin heureuse venant dissiper la tristesse.

Adaptations

Au cinéma

• Louis DE FUNES, Jean GIRAULT, L'avare, 1992

A la télévision

• Pierre VIALLET, L'avare, 1958

Iconographie

Scène de la pièce

Scène de la pièce. Gravure de Jean Sauvé, sur un dessin de Pierre Brissard, en 1675

Acte V, scène 5. Gravure d'Étienne Fessard, sur un dessin de François Boucher, en 1735

Gravure de William Hogarth, vers 1740

Gimat de Bonneval dans le rôle d'Harpagon vers 1765

Gravure de l’édition de 1775 par Bertin

Cléante : "Comment, mon père ! c’est vous qui vous portez à ces honteuses actions !" (Acte II, scène 2). Gravure d'Abraham Girardet, sur un dessin de Moreau Le Jeune, en 1781

Grand-Ménil dans le rôle d'Harpagon vers 1790 : Je ne me soucie ni de Don Thomas, ni de Don Martin (Acte V, scène 5)

Grand-Ménil dans le rôle d'Harpagon vers 1790

Harpagon : Je m’en vais te faire pendre (Acte V, scène 2).

Augustine Brohan dans le rôle de Frosine à la Comédie Française en 1853

Harpagon : Au voleur ! (Acte IV, scène 7)

Harpagon : Viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains (Acte I, scène 3)

Elise : Je ne veux point me marier, mon père, s’il vous plaît – Harpagon : Et moi, ma petite fille, ma mie, je veux que vous vous mariiez, s’il vous plaît (Acte I, scène 6)

Cléante Le voilà qui se scandalise de votre refus (Acte IV, scène 12)

Harpagon tirant son mouchoir : Va, je m’en souviendrai, je t’assure (Acte IV, scène 4)

Harpagon voyant deux chandelle allumées en souffle une

Harpagon fouille dans les poches de La Flèche (Acte I, scène 3). Illustration de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Vous êtes un sot, un maraud, un coquin – Valère : Hé ! doucement – Apprenez que vous êtes un mauvais railleur (Acte III, scène 5 & 6). Illustration de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : J’ai mon haut-de-chausses tout troué par-derrière (Acte III, scène 2). Illustration de Horace Castelli, vers 1865

Elise : Ah ! je suis mort – Harpagon : Cela sera, ma fille (Acte I, scène 6). Gravure de Charles Maurand, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Ah ! je suis mort (Acte III, scène XIV). Gravure de Leclère, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Ne vous offensez pas, ma belle, si je viens à vous avec des lunettes (Acte III, scène 9). Gravure d'Edouard Coste, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Ah ! traître ! (Acte III, scène 12). Gravure d'Ernest Meisonnier, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Ouais ! Il me semble que j’entends un chien [...] Ce n’est rien, Dieu merci (Acte I, sènce 7 & 9). Gravure de François Pierdon, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Maître Simon : Monsieur est la personne qui veut vous emprunter (Acte II, scène 2). Gravure de Gustave Lesestre, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Harpagon : Voici mon fils aussi qui vous vient faire la révérence (Acte III, scène 11). Gravure de Jeune Lacoste, sur un dessin de Horace Castelli, vers 1865

Scène de la pièce. Gravure d'Adolphe Lalauze, vers 1874

Scène de la pièce. Gravure d'Edmond Hédouin, vers 1878

Scène de la pièce. Gravure de Henry Somm, vers 1880

Louis Leloir dans le rôle d'Harpagon en 1906 à la Comédie-Française de Paris

Constant Coquelin dans le rôle d'Harpagon en 1909

Mise en scène d'André Ferrier à San Francisco en 1935

Mise en scène de Avi Kivimaa au Théâtre Sarah Bernardt à Paris en 1955

Mise en scène de Roger Planchon au Théâtre National Populaire à Villeurbanne en 1986

Mise en scène de François Bourcier au Théâtre du Gymnase à Paris en 1987

Mise en scène de Jean-Paul Roussillon à la Comédie Française à Paris en 1989

Mise en scène de Pierre Franck au Théâtre de l'Atelier à Paris en 1989

Mise en scène de Jean-Luc Moreau au Théâtre des Bouffes parisiennes en 1993

Vidéothèque

Mise en scène de Patrice Mincke au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles en 2016

Mise en scène de Catherine Hiegel à la Salle Richelieu à Paris en 2009