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L’Illusion comique est une pièce de théâtre en cinq actes écrite par Pierre Corneille en 1635, représentée pour la première fois à l’Hôtel de Bourgogne.

Intrigue

Pridamant, dont le fils a disparu, rend visite à Alcandre, grand magicien. Ce dernier rassure le père en lui dévoilant la vie que mène son fils. Ainsi, il apprend que ce dernier est au service d’un soldat commandant. Amoureux d’une fille (Isabelle), il tue un rival. Suite à cet acte, il est incarcéré dans une prison où il est libéré par Isabelle et sa servante Lyse. Il prend la fuite et se replie dans un château avec sa bien-aimée, où il est aperçu en compagnie d’une autre femme. Isabelle est tenue au courant de cette infidélité. Des intrigues amoureuses vont conduire son fils à la mort et à l’enlèvement d’Isabelle.

Mais le fils mort, à la fin se relève pour partager de l’argent avec ses compagnons : il est en fait devenu un comédien et sa dernière aventure n’était qu’une tragédie que le magicien transmettait « en direct ». Pridamant, le père inquiet, est non seulement soulagé mais aussi c

Personnages principaux

  • Alcandre : magicien.
  • Pridamant : père de Clindor.
  • Matamore : capitan gascon, amoureux d’Isabelle.
  • Clindor : suivant du capitan et amant d’Isabelle.
  • Isabelle : fille de Géronte et amante de Clindor.
  • Lyse : servante d’Isabelle et amoureuse de Clindor.

Le théâtre baroque

Le baroque est un mouvement littéraire et artistique à la charnière des XVIe et XVIIe siècles qui trouve son origine en Italie.

Le baroque se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance, la grandeur et le contraste. De plus, la vie est vue comme une véritable scène de théâtre. Nombreuses des œuvres baroques sont porteuses de diverses mises en abyme comme ici l’illusion.

Le théâtre dans le théâtre

Pourquoi peut-on dire que L’illusion Comique de Corneille met en place une mise en abyme ?

  • des acteurs (Pridamant et Alcandre) jouent à regarder d’autres acteurs (Clindor et Isabelle), qui jouent le rôle d’acteurs qui jouent une tragédie.
  • donc double mise en abyme.
  • le public assiste à ce jeu. De ce fait, Corneille donne plus de force à son plaidoyer en faveur du théâtre et entraîne malgré lui le public à adhérer à son point de vue.
  • Les personnages, tout comme le spectateur, sont, à un moment ou à un autre, victimes de l’illusion: Pridamant croit son fils mort et le spectateur croit en l’histoire qu’il voit.

Conclusion

La structure complexe de la pièce, basée sur des enchâssements successifs (théâtre dans le théâtre) et sur un jeu d’apparences trompeuses (la fausse mort de Clindor), a pour but d’égarer le spectateur.

Le jeu des illusions s’inscrit dans l’idée baroque selon laquelle la vie est un théâtre. En effet, on voit dans cette pièce comment le dramaturge exploite cette idée lorsque se confondent la vraie vie de Clindor et le rôle qu’il joue. De plus, le déguisement et le changement d’identité sont autant de marques de l’influence baroque dans cette pièce.

On retrouve ainsi dans sa pièce des éléments appartenant au comique comme le personnage de Matamore qui renvoie à la commedia dell’arte, mais aussi des éléments appartenant au tragique comme la mort ou l’emprisonnement.

Adaptations

Au théâtre

  • Louis JOUVET, Comédie-Française de Paris, 1937
  • Compagnie Lionel Beylac, Palais Saint-Vaast d'Arras, 1960
  • Armel MARIN, Salle Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine, 1964
  • Georges WILSON, Palais des papes d'Avignon, 1965[3] (reprise en 1966 et 1970)
  • Daniel LEVEUGLE, Hôtel de Sully de Paris, 1969
  • Pierre VIAL, Saint-Étienne, 1971
  • Claude LULÉ, Théâtre 13 de Paris, 1973
  • Alain BÉZU, Théâtre des 2 rives de Rouen, 1978 (reprise en 1980)
  • Arlette TÉPHANY, Chelles, 1978
  • Dominique HOUDART, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, 1980
  • Pierre ROMANS, Théâtre du Huitième à Lyon, 1981
  • Bruno NION, Centre dramatique de Issoudun, 1982
  • Giorgio STREHLER, Théâtre national de l'Odéon à Paris, 1984 (reprise en 1985)
  • Jean-Claude BASTOS, Place Nationale de Montauban, 1986 (reprise en 1988 et 1989)
  • Pierre DEBAUCHE, Chambord, 1989
  • Arlette TÉPHANY, La Limousine de Limoges, 1994
  • Eric VIGNER, Théâtre de Lorient, 1996
  • Jean-Marie VILLÉGIER, Théâtre de l'Athénée à Paris, 1997
  • Catherine SCHAUB, Théâtre Hébertot à Paris, 2001
  • Brigitte JACQUES-WAJEMAN, Comédie de Reims, 2004 (reprise en 2005)
  • Paul GOLUB, Théâtre Firmin Gémier d'Antony, 2004
  • Fred EGGINTON, Centre Adalhard de Corbie, 2004
  • Frédéric FISBACH, Gymnase Saint Vincent de Paul d'Avignon, 2004 (reprise en 2005)
  • Galin STOEV, Comédie-Française de Paris, 2006
  • Olivier PY, Illusions comiques, Carré Saint Vincent d'Orléans, 2006
  • Marion BIERRY, Théâtre Hébertot de Paris, 2007 (mise en film par Philippe MIQUEL)
  • Elisabeth CHAILLOUX, Théâtre d'Ivry Antoine Vitez, 2009

A la télévision

  • Jean-André FIESCHI, Autour de L'illusion comique de Pierre Corneille, 2000
  • Robert MAURICE, L'illusion comique, 2003
  • Catherine TREILHOU-BALAUDÉ et Jean-Claude LALLIAS, Le théâtre dans le théâtre : L'illusion comique, Pierre Corneille, 2009
  • Mathieu AMALRIC, L'illusion comique, 2013

Iconographie

Vidéothèque

Mise en scène de Eric Vigner au Théâtre de Lorient en 2015

Sources

  1. Gravure de Wolff sur un dessin de Geffroy, en 1869 - Notice BnF
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Première édition - Notice BnF
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Photographies de Roger Pic - Notice BnF
  4. Gravure de Hubert-François Gravelot, dans une édition de 1774 - Notice BnF
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Coupures de presse - Notice BnF

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