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Te voilà, rire du Printemps ! Sous les rayons d'or éclatants Couchons-nous au bord des étangs, |
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— Le printemps |
Biographie[]
Théodore de Banville est un poète français né le 24 mars 1823 dans l’Allier et mort le 13 mars 1881, à Paris. Il a écrit de nombreux ouvrages célèbres comme Les Exilés et fut un des chefs de file de l’école parnassienne.
Théodore de Banville a fait ses études au lycée Condorcet. Il fut encouragé par Victor Hugo et Théophile Gautier, et se lança ainsi dans la poésie. Il publie ainsi à dix-neuf an son premier recueil de poèmes : Les Cariatides, qui furent suivent de nombreux autres (Les Stalactites 1846, Les Améthystes, Les Odes funambulesques 1857, Les Occidentales 1869, etc.). Son recueil Les Exilés publié en 1867 et dédié à sa femme, Marie-Rochegrosse épousée l’année précédente, et le considéra toujours comme sa meilleure œuvre. De Banville a aussi acquis son importance au sein du monde littéraire en collaborant comme chroniqueur littéraire et critique dramaturge au journal le Pouvoir en 1850, puis dans le journal le National a partie de 1869.
En 1861, il rejoint de la Revue fantaisiste, où se retrouvent les poètes à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements du siècle. Cette revue collective initia d’ailleurs Arthur Rimbaud à la poésie de son temps. Ce dernier lui avait même envoyé en 1870, alors qu’il n’avait que 16 ans, une série de poèmes (tel que « Ophélie », « Sensation », etc.) pour obtenir son appui. Il aida aussi Baudelaire, avec Asselinau, à la troisième édition du recueil Les Fleurs du Mal.
Théodore de Banville n’écrivit pas que des poèmes. En effet il publia une autobiographie L’âme de Paris en 1890 et de nombreux contes rassemblés dans le recueil Madame Robert en 1887. Il composa pour le théâtre de nombreuses pièces en vers ou prose. La meilleure reste la comédie historique en prose Gringoire jouée en 1866 et dédiée à Victor Hugo.
De Banville meurt en 1891 chez lui, quelques temps après avoir publié son seul roman Marcelle Rabe. Il est enterré au cimetière du Montparnasse.
Théodore de Banville fréquenta très tôt les milieux littéraires les plus anticonformistes. Dans ses œuvres, il parvient à unir le romantisme et le parnasse (dont il est un des précurseurs) tout en méprisant les poésies officielles et commerciales : la poésie réaliste et la dégénérescence du romantisme. De Banville croyait fermement en la pureté de la création artistique pour demeurer limpide à tous. Il prônait aussi un idéal de beauté qu’il caractérise par une perfection de la forme. Aussi, il travaille la forme poétique de ses poèmes, jouant avec toutes les richesses de la poésie française comme par exemple en essayant diverses techniques de versification. Il trouve son inspiration partout sans limite, que ce soit chez les poètes de la Pléiade que dans la chanson populaire.
En réaction à ses poèmes, beaucoup de personnes lui ont reproché un manque de sensibilité et d’imagination ainsi que de tenter vainement de ressusciter la mythologie et des formes démodées. Rimbaud, pourtant aidé par De Banville publia lui aussi un poème où il adresse une critique ouverte à la poésie de De Banville. Cependant, nombreux ont été les admirateurs de De Banville qui appréciait son art gai et sa virtuosité incomparable qui lui ont permis de se dégager de la sensiblerie mièvre des épanchements du romantisme.
Théodore de Banville a été l’un des auteurs les plus influents dans le monde des lettres. Poète de la seconde génération des romantiques, précurseur des Parnassiens mais aussi critique littéraire et auteur de théâtre, roman et autobiographie il était un artiste complet.
Ami de Victor Hugo, Théophile Gautier et Baudelaire, il initia toute une génération de jeunes poètes de la deuxième moitié du XIXe siècle grâce à son art poétique nouveau.
Œuvres[]
- 1842 — Les Cariatides
- 1846 — Les Stalactites
- 1856 — Odelettes
- 1857 — Odes funambulesques • Le Sang de la Coupe
- 1859 — Esquisses parisiennes
- 1865 — La Mer de Nice - Lettres à un ami
- 1866-1876 — Contributions au Parnasse contemporain
- 1866-1873 — Les Camées parisiens
- 1867 — Les Exilés
- 1869 — Nouvelles odes funambulesques
- 1870 — Idylles prussiennes
- 1871 — Petit Traité de poésie française
- 1872 — Théophile Gautier, odes
- 1873 — Trente-six Ballades joyeuses
- 1874 — Rondels composés à la manière de Charles d'Orléans et Les Princesses
- 1875 — Les Occidentales et Rimes dorées
- 1878 — Roses de Noël
Iconographie[]
Sur l'auteur[]
- Livre
- 1912 – Théodore de Banville : contributions à l'histoire de la poésie française pendant la seconde moitié du XIXe siècle, thèse de Max Fuchs
- 1925 – Théodore de Banville. L'Homme et son œuvre par John Charpentier
- 1942 – Les stalactites de Théodore de Banville par E.-M Souffrin
- 1990 – Théodore de Banville, une famille pour un poète : biographie originale, historique et documentaire par Raymond Lacroix
- 1993 – La femme et ses métamorphoses dans l’œuvre de Théodore de Banville par Philippe Andres
- 1997 – Théodore de Banville, 1823-1891 : parcours littéraire et biographique par Philippe Andres
- 2006 – Théodore de Banville et le théâtre par Martine Kahane
- 2009 – Théodore de Banville : un passeur dans le siècle par Philippe Andrès
- 2010 – Hellénismes de Banville : mythe et modernité thèse de Myriam Robic
- 2017 – Parodie et pastiche dans l’œuvre poétique de Théodore de Banville par Laura Hernikat Schaller
Sources[]
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 Documents iconographiques - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Document iconographique - Notice BnF
- ↑ Dessin de A. Karl - Notice BnF
- ↑ Buste au Jardin du Luxembourg, photographié par l'Agence Rol - Notice BnF
- ↑ Buste au Jardin du Luxembourg, photographié par l'Agence Meurisse - Notice BnF
- ↑ Plaque commémorative, photographié par l'Agence Rol - Notice BnF
- ↑ Produit par l'agence Meurisse - Notice BnF