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Œdipe maudissant Polynice

Œdipe maudissant Polynice par Jacques-Augustin-Catherine Pajou, 1804.

La tragédie fait partie des genres littéraires les plus anciens. Elle est un genre spécifique du théâtre dont on date les premières apparitions en Grèce antique au VIème siècle av. J.-C. Sa particularité est qu'elle utilise le concept de destin pour rendre la dramaturgie intense et dramatique : les personnages principaux, nobles, font preuve d'héroïsme dans leur lutte contre la fatalité. Les tragédies connaissent un dénouement malheureux comme la mort des personnages.

Historique[]

À l'Antiquité[]

La tragédie naît pendant la période classique, au Vème siècle avant J.-C., qui est le siècle de Périclès. Dans ses formes archaïques, elle est intrinsèquement liée au religieux. Elle est en fait liée au culte de Dionysos, lien introduit par l'étymologie de tragédie. Le terme tragédie suggère le lien avec le sacré, des grecs « tragos » signifiant le bouc et « oidos » le chant. On pense que ce serait le chant d'hommes au moment du sacrifice du bouc en l'honneur de Dionysos. De plus, la Muse Melpomène est la muse de la tragédie et est liée au dieu Dionysos.

Pendant l'âge d'or du théâtre grec, à Athènes, trois grandes figures dramaturgiques s'élèvent dans la tragédie : Sophocle, Euripide et Eschyle. En même temps que le théâtre connaît un succès, des institutions démocratiques se mettent en place. Elles permettent le passage d’une conception archaïque du droit, fondée sur la notion de vengeance familiale à une nouvelle forme de justice, qui elle sera rendue par les tribunaux. C’est dans ce contexte d’évolution du droit que la tragédie de Sophocle et Euripide s'émancipe des rituels religieux et va aussi intégrer une nouvelle représentation de la cité. La tragédie confronte les anciens mythes hérités de l’épopée qui illustrent souvent des vengeances familiales, aux nouvelles formes de pensée juridique et politique.

Dès la Renaissance[]

Au XXème siècle[]

Composition et règles[]

Déjà, le jeu de la pièce est accompagné par un chœur, qui rythme la pièce et suscite des sentiments d'effroi, de peur, de pitié chez le public. Le chœur est constitué d’hommes qui chantent et dansent : le chœur incarne la voix collective, la voix de la cité. Au Vème siècle, ce sont des amateurs, ce qui signifie que tout citoyen est apte à intégrer le chœur.

Structure typique d'une pièce tragique antique[]

Les dialogues sont régulièrement coupés avec des parties chantées par le chœur, les stasima.

Illustration avec l'Antigone de Sophocle.

Prologue

Entrée du chœur (parodos)

1er épisode

Intermède choral (1er stasimon)

2ème épisode

Intermède choral (2ème stasimon)

3ème épisode

Intermède choral (3ème stasimon)

4ème épisode

Intermède choral (4ème stasimon)

5ème épisode

Intermède choral (5ème stasimon)

Exodos